Call for papers: Syn-Thèses, 15 (2024), “Intermedial Crossovers in Audiovisual and Interactive Arts”

Guest Editors: Loukia Kostopoulou (Aristotle University of Thessaloniki) & Maria-Ilia Katsaridou (Ionian University)

Art expresses and highlights social problems; it is usually the case that filmmakers are influenced by other artists or media and these influences are reflected in their work. Bruhn and Gjelsvik (2008) stress the affinities of cinema with other media: “As cinema shares its basic material with photography (the exposure of an image on photographic film) it has sometimes been described as a mechanical, direct reproduction of reality, but early cinema borrowed heavily from traditional performing arts”. Moreover, the authors underline the influence of narrative forms such as literature—and more specifically the novel—on the structure of narrative cinema. Avant-garde artists have drawn heavily on the structure of literary texts, imitating parts of their structure in the filmic text. This imitation could take the form of incorporating chapters in the film with the respective intertitle which informs the audience about the theme of the chapter. By replicating some of the functions of literary texts in cinema, the filmmakers managed to create a distancing effect on the audience. Other important media such music, opera, architecture, photography and painting (ibid.) and, most recently, digital media, have highly influenced the medium of film throughout the years and led to the conception of cinema as a mixed medium.

Cinema also becomes more interactive, influenced by videogames and other interactive media, creating new ways to engage and immerse audiences.

Intermedial studies stem from an interest in “interaesthetic” phenomena (Bruhn and Gjelsvik 2018). The concept has a closer connection with aesthetics and “the idea of ‘sister arts’” (Pethö 2018). Pethö, drawing on the Renaissance concept of paragone, Lessing’s famous Laocoön essay (1767), and the Wagnerian ideal of Gesamtkunstwerk (1849)—that is, a total work of art—explains that this rivalry between different art forms is one of the precursors of intermediality. The idea of the mixing of art forms was also a necessary criterion for the so-called historical avant-gardes of the beginning of the twentieth century since it helped them “achieve the highest artistic and political/spiritual goals” (Bürger 1984, quoted in Bruhn and Gjelsvik 2018). As a matter of fact, avant-garde artists proclaimed that this mixing of art forms would be very beneficial for the advancement of art and thus were fervent in engaging in intermedial experiments (Kostopoulou 2023).

In the forthcoming issue of the journal Syn-Thèses, we propose to address issues of intermediality in audiovisual and interactive contexts. The following questions could be addressed:

  • Theoretical issues of intermediality in audiovisual and interactive arts
  • Synchronic and diachronic perspectives on intermediality
  • Literary and theatrical influences on audiovisual and interactive media
  • Media transformation and intermediality in audiovisual arts (cinema, television, animation, documentary film etc.)
  • Media transformation and intermediality in interactive arts (videogames, interactive theater etc.)
  • Experimentation and intermedial practices in avant-garde art
  • The role of the spectator

Submission of abstracts: Please submit an abstract of 500 words and a short bio note (100 words) to both editors by April 30th, 2023.

Submission of articles: October 15th, 2023, Loukia Kostopoulou (lkostop@frl.auth.gr) and Maria-Ilia Katsaridou (mkatsaridou@gmail.com).

Language: French, English, Italian, Greek

Editorial standards:
https://ejournals.lib.auth.gr/syn…/about/submissions…

Appel à contributions ׀ Syn-Thèses 15 (2024) : Les croisements intermédiaux dans les arts audiovisuels et interactifs

Directeurs de publication invités: Loukia Kostopoulou (Université Aristote de Thessaloniki), Maria-Ilia Katsaridou (Université Ionienne)

L’art exprime et met en lumière des problèmes sociaux. Il est fréquent que les cinéastes soient influencés par d’autres artistes ou médias et que ces influences se reflètent dans leur travail. Bruhn et Gjelsvik (2008) soulignent les affinités du cinéma avec d’autres médias : « Comme le cinéma partage son matériau de base avec la photographie (l’exposition d’une image sur un film photographique), il a parfois été décrit comme une reproduction mécanique et directe de la réalité, mais les débuts du cinéma empruntaient beaucoup aux arts du spectacle traditionnels ». En outre, les auteurs soulignent l’influence de formes narratives telles que la littérature – et plus particulièrement le roman – sur la structure du cinéma narratif. Les artistes d’avant-garde se sont fortement inspirés de la structure des textes littéraires, en imitant des parties de leur structure dans le texte filmique. Cette imitation pourrait prendre la forme d’une incorporation de chapitres dans le film avec l’intertitre correspondant qui informe le public sur le thème du chapitre. En reproduisant certaines fonctions des textes littéraires au cinéma, les cinéastes ont réussi à créer un effet de distanciation sur le public. D’autres médias importants tels que la musique, l’opéra, l’architecture, la photographie, la peinture (Ibid.) et, plus récemment, les médias numériques, ont fortement influencé le cinéma au fil des années et ont conduit à concevoir le cinéma comme un média mixte.

Le cinéma devient également plus interactif, sous l’influence des jeux vidéo et d’autres médias interactifs, créant ainsi de nouvelles façons de faire participer et d’immerger le public.

Les études intermédiales découlent d’un intérêt pour les phénomènes « interesthétiques » (Bruhn et Gjelsvik 2018). Le concept a un lien plus étroit avec l’esthétique et « l’idée “d’arts frères” » (Pethö 2018). Pethö, s’appuyant sur le concept de paragone de la Renaissance, sur le célèbre essai Laocoön de Lessing (1767) et sur l’idéal wagnérien de Gesamtkunstwerk (1849) – c’est-à-dire d’une œuvre d’art totale – explique que cette rivalité entre différentes formes d’art est l’une des précurseurs de l’intermédialité. L’idée du mélange des formes d’art était également un critère nécessaire pour les avant-gardes dites historiques du début du XXe siècle, car elle les aidait à « atteindre les objectifs artistiques et politiques/spirituels les plus élevés » (Bürger 1984, cité dans Bruhn et Gjelsvik 2018). En fait, les artistes d’avant-garde ont proclamé que ce mélange de formes d’art serait au profit de l’avancement de l’art et se sont donc engagés avec ferveur dans des expériences intermédiales (Kostopoulou 2023).

Dans le prochain numéro de la revue Syn-Thèses, nous proposons d’aborder le sujet de l’intermédialité dans les contextes audiovisuels et interactifs. Les questions suivantes pourraient être abordées :

● questions théoriques de l’intermédialité dans les arts audiovisuels et interactifs
● perspectives synchroniques et diachroniques de l’intermédialité
● influences littéraires et théâtrales sur les médias audiovisuels et interactifs
● transformation des médias et intermédialité dans les arts audiovisuels (cinéma, télévision, animation, documentaire, etc.)
● transformation des médias et intermédialité dans les arts interactifs (jeux vidéo, théâtre interactif, etc.)
● expérimentation et pratiques intermédiales dans l’art d’avant-garde
● rôle du spectateur


Soumission des résumés : Veuillez soumettre un résumé de 500 mots et une courte notice biographique (100 mots) aux deux directeurs d’édition avant le 30 avril 2023.

Soumission des articles : 15 octobre 2023, Loukia Kostopoulou (lkostop@frl.auth.gr) et Maria-Ilia Katsaridou (mkatsaridou@gmail.com).

Langues : français, anglaise, italien, grec.

Normes de rédaction :
https://ejournals.lib.auth.gr/syn…/about/submissions…

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