École de printemps: “Sens de l’écologie, écologie du sens” (2-4 avril, 2024 / Lyon, France)
APPEL À CANDIDATURE
École de printemps
« Sens de l’écologie, écologie du sens »
ENS de Lyon
2, 3, 4 avril 2024
Organisée par l’UR 24142 PLURIELLES (Université Bordeaux-Montaigne) et l’UMR 5191 ICAR (CNRS/ENS de Lyon/Lyon 2)
Responsables : Lia Kurts-Wöste et Pierluigi Basso Fossali
Projet de formation :
Une écologie du sens vise à réfléchir aux modalités d’une interrelation viable entre les humains et leurs milieux en prenant en compte toute la diversité et la profondeur historique des médiations (langage, arts, sciences, mythes, techniques, etc.) par lesquelles ils se couplent à ces milieux. Cette réflexion s’opère à partir d’un diagnostic historique et critique selon une approche pluridisciplinaire. Elle s’inspire des récents travaux en anthropologie sémiotique.
Cette école de printemps offre une ouverture à différents horizons d’interprétation de la situation de l’anthropocène. Elles font le choix de ne pas préjuger des solutions et des chemins innovants que chaque participant pourra trouver à partir de cette « épaisseur » de sens donnée à notre actualité grâce aux contributions analytiques des différents intervenants.
Elles s’articulent autour de l’esprit d’ouverture nécessaire à l’épanouissement d’une culture de l’engagement sur un territoire. Par définition, les coopérations entre institutions et société civile, ainsi que le fleurissement des initiatives des citoyens dans le sens de l’intérêt général, se nourrissent de la capacité des acteurs à s’ouvrir au monde qui les entoure, en rompant avec les logiques de silos, de chasses gardées, de toutes ces frontières qui bornent le champ des possibles et de l’innovation sociale. Un tel esprit d’ouverture entend nourrir les capacités individuelles et collectives à s’ouvrir à la diversité des acteurs d’un écosystème et à nouer des liens au-delà du territoire.
Dans ces journées de formation, il s’agira de donner des éléments de réflexion selon des éclairages disciplinaires pluriels. Cette pluralité d’approches fédérées par un même souci comparatiste et critique, devrait permettre à chacun d’enrichir son approche écologiste, en particulier en ne réduisant pas son périmètre à la seule question de la sauvegarde de l’environnement, mais en la rattachant à des problématiques de type sémio-anthropologique. Cette école de printemps entend notamment ne pas se satisfaire d’une approche écologiste qui verrait les problèmes culturels comme annexes. Elle souhaite participer ainsi au renouvellement actuel de la conception des rapports entre nature et culture à partir de regards scientifiques qui n’acceptent pas les raccourcis de narrations mythiques au profit de principes d’objectivation et d’interprétation.
Cette école de printemps veut participer à la constitution de compétences interdisciplinaires à même de rendre commensurables, complémentaires et éventuellement traductibles les enjeux écologistes dans les cadres critiques des Humanités et, réciproquement, des préoccupations humanistes dans les pratiques écologiques. L’idée est donc de donner des indications, et si possible des outils, pour dépasser l’impression que ces deux mondes cohabitent sans coopérer réellement.
ÉQUIPE :
Sciences de langage : Pierluigi Basso Fossali (Université Lyon 2), Michel Favriaud (Université Toulouse Le Mirail), Thierry Guilbert (Université de Picardie), Lia Kurts-Wöste (Université Bordeaux-Montaigne).
Sciences de l’Information et de la communication : Guillaume Carbou (Universtié Bordeaux-Montaigne), Anne Beyaert-Geslin (Université Bordeaux-Montaigne)
Philosophie : Jean-Hugues Barthélémy (MSH Paris-Nord), Aurélien Berlan (Université Toulouse II Jean Jaurès), Jean Lassègue (EHESS), Olivier Lefebvre (Institut National Polytechnique de Toulouse), Muriel Van Vliet (Université de Rennes 1),
Programme :
Première journée :
(1) Analyses de discours écologiques, rhétoriques et argumentations, idéologies
Interventions de Guillaume Carbou et de Thierry Guibert
(2) Travail et techniques, approches socio-philosophiques
Interventions de Aurélien Berlan et d’Olivier Lefebvre
(3) Atelier animé par les intervenants et les coordinateurs.
Deuxième journée
(1) Droit et insertion dans un milieu situé, pour une écologie humaine
Interventions de Jean Lassègue et de Jean-Hugues Barthélémy
(2) Arts, anthropologie sémiotique et éco-poétique
Interventions de Muriel Van Vliet et de Michel Favriaud
(3) Atelier animé par les intervenants et les coordinateurs.
Troisième journée
(1) Principes et pièces manquantes d’une écologie sémiotique
Interventions de Pierluigi Basso Fossali, Anne Beyaert-Geslin (modération : Lia Kurts-Wöste)
(2) Table ronde
(3) Restitution des travaux réalisés dans les ateliers et perspectives pour des projets de recherche ou de mise en pratique individuels et collectifs.
Toutes les communications seront réalisées en présentiel et en français
ADMISSION. Est susceptible d’être admise toute personne spécialisée dans les domaines suivants : philosophie, sciences du langage, sciences de l’information et de la communication, anthropologie, sociologie, gestion et protection de la nature, arts. Peuvent être concernés les étudiantes et étudiants en doctorat, les chercheurs et chercheuses, les professionnelles et professionnels de ces secteurs. Niveau minimum requis : master. Modalités : envoi d’une lettre de motivation et d’un CV pour le 15/01/2024 ; notification des candidatures retenues le 25/01/2024; frais d’admission à régler pour le 20/02 : 150 € (incl. 3 déjeuners). Les doctorants des laboratoires organisateurs auront droit à une réduction des frais d’admission.
Informations et envois des candidatures : pierluigi.basso@univ-lyon2.fr et lia.kurts@u-bordeaux-montaigne.fr
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