Colloque international: Sémiotique: jouer avec des signes, créer du sens, appréhender le monde (4 – 5 mai 2020, Québec)
Appel à communications – Colloque international, n°539
Sémiotique: jouer avec des signes, créer du sens, appréhender le monde
Organisé dans le cadre du 88ème congrès de l’ACFAS
Université de Sherbrooke et Université Bishop’s – Québec.
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Ce colloque pluridisciplinaire sur la sémiotique est organisé en collaboration entre des chercheurs de l’université Lyon 1 (France), de l’université du Québec en Outaouais (Canada) et de DVV International -Tunisie. Il porte sur la sémiotique en tant qu’élément constitutif de l’activité humaine, de l’acte d’apprendre, ou plus généralement de toute démarche d’appréhension d’une situation donnée de par les signes qu’elle renvoie. Il s’adresse tant aux spécialistes de la sémiotique qu’aux usagers de ses applications dans différents domaines. Le colloque aura lieu les 4 et 5 mai 2020, de 8h30 à 17h30 aux universités de Sherbrooke et de Bishop’s – Québec.
Définie simplement, la sémiotique consiste en l’étude des produits signifiants (indices, images, mots, textes, symboles, etc.) organisés en systèmes de signes. Ces derniers ont rapport à la réalité empirique ou fictive, avérée selon nos sens, ou supposée selon notre imaginaire ; ils ont pour ambition de l’exprimer ou de la représenter de manière explicite et intersubjective afin de mieux l’appréhender. Ceci implique l’établissement d’une relation triadique « signe-objet-interprétant ». L’approche sémiotique se situe aux fondements épistémologiques des savoirs scientifiques et de tout apprentissage humain, puisque le processus de construction et d’interprétation de signes est inhérent à la construction et l’appropriation de connaissances. Par conséquent, cette approche paraît prometteuse, puisqu’elle permet au formateur d’engager l’apprenant dans une démarche dynamique d’appréhension du monde et, par ce fait même, de développer son autonomie. Notre colloque sera articulé autour des enjeux reliés à l’utilité et aux usages effectifs de la sémiotique dans divers contextes éducatifs, formels ou non-formels, comme celui de la formation scolaire ou universitaire, la formation des adultes notamment celle de l’alphabétisation. Ainsi ce colloque invite des acteurs du monde éducatif, formateurs, chercheurs et administrateurs qui utilisent ou veulent utiliser cette approche, à partager leurs expériences diversifiées, vécues ou envisagées, établissant un dialogue sur leurs avancées théoriques, méthodologiques et empiriques.
L’intérêt de notre colloque est de susciter une réflexion collective autour de la tripartition du signe (indice, icône, symbole) dans une démarche didactique, éducative, communicationnelle et artistique. Nous voulons ainsi créer un espace de partage d’expériences vécues et de réflexions théoriques et méthodologiques, pour alimenter le débat sur les usages de la sémiotique, dans divers domaines. Une question transversale guidera les échanges: qu’y a-t-il de commun aux travaux et pratiques présentés et qu’est-ce qui peut être structurant pour les recherches et pratiques à venir? Il s’agit d’engager une réflexion collective autour des questions suivantes : dans quelle mesure les systèmes de signes permettent-ils de véhiculer et de fabriquer du sens de manière dynamique, conférant ainsi à la connaissance et aux savoirs leur caractère humain et évolutif ? Plus spécifiquement, par quels processus le formateur et les apprenants coconstruisent-ils un système de signes pour appréhender l’objet de formation ? Quels signes peut-on proposer ou inventer pour favoriser des apprentissages signifiants ? Quels sont, selon la discipline d’enseignement ou de formation, les apports de l’approche sémiotique sur le rapport de l’apprenant à son environnement?
Ces questions seront traitées au sein de deux axes permettant d’organiser les échanges entre formation, recherche et pratique :
Axe 1 : Outils et méthodes permettant de mieux comprendre les processus de coconstruction d’un système de signes amenant l’apprenant à donner du sens à sa démarche d’apprentissage. Il s’agit d’examiner les conditions épistémologiques propices à une recherche conjointe de sens dans une lecture sémiotique de la situation d’apprentissage, afin que celle-ci soit porteuse de nouvelles connaissances ou compétences.
Axe 2 : Outils et méthodes permettant de mieux comprendre l’usage des concepts et outils d’analyse sémiotique. Il s’agit d’examiner la mise en œuvre de la tripartition du signe (indice, icône, symbole) dans une démarche éducative, qu’elle soit didactique, artistique, ou de recherche, mettant en jeu des relations entre objets du monde dit réel, sa représentation matérielle et une construction d’idées, de mots au service de la conceptualisation et de la modélisation desdits objets.
Les propositions pour chaque axe s’attacheront à dégager dans quelle mesure le développement d’une approche sémiotique, qui force à rendre explicite le processus de construction de connaissances et plus spécifiquement le rapport au monde comme un traitement sémiotique, contribue à une formation, une autonomisation de la pensée, un nouveau rapport à soi et au monde. Il s’agit d’explorer des conditions d’une utilisation efficiente de l’approche sémiotique.
À terme, les coresponsables souhaiteraient ouvrir sur d’autres champs de possibles, donc que soient amorcées de grandes lignes pour lancer de nouveaux défis susceptibles de fédérer des collaborations disciplinaires et interdisciplinaires nouvelles, à l’échelle nationale et internationale, tant en recherche qu’en pratique sur l’approche sémiotique.
Format
D’une durée de deux journées, le colloque débutera avec une conférence d’ouverture et comprendra trois blocs thématiques articulés autour des trois axes, d’une durée de trois heures chacun. Une durée d’une heure et demie sera consacrée aux communications de 20 minutes (quatre communications par bloc) en rafale, suivie d’une discussion animée par un président de session et en interaction avec l’auditoire.
Processus de soumission des propositions de communication et critères de sélection
Dates importantes
– Le colloque se tiendra les lundi 4 et mardi 5 mai 2020, de 8h30 à 17h30.
– Les propositions de communication sont à envoyer au plus tard le 12 février 2020.
– Les auteurs seront notifiés de l’avis d’expertise le 21 février 2020.
Conformément à la logique de l’ACFAS, le comité scientifique de ce colloque encourage, dans la limite du possible, la participation d’étudiants-chercheurs à titre de conférenciers. Il est donc fortement recommandé de préciser le statut des auteurs d’une part, et le nom, en caractère gras et souligné, de la personne qui communiquera (dans le cas d’une liste de co-auteurs).
La proposition, soumise en fichier Word, doit comporter :
– Un titre de 180 caractères maximum, espaces compris.
– La liste des co-auteurs (prénom, nom, statut, institutions, courriel, téléphone).
– Trois à cinq mots clés.
– L’axe du colloque dans lequel elle s’inscrit.
– Un résumé de 1500 caractères maximum (sans compter les références, espaces compris, police Times New Roman 12 pts, espace 1.5, marge 2.5 cm).
Chaque proposition sera évaluée par deux experts. La langue de l’écrit et de la communication orale est le français. Pour être retenues, les propositions doivent remplir les trois critères suivants répondant aux objectifs du colloque :
1. pertinence de la thématique traitée et son adéquation avec l’un des axes.
2. originalité et contribution à l’éclairage sur les différents usages de la sémiotique.
3. diversité et complémentarité entre les sujets traités, entre les disciplines, entre des milieux de pratiques diverses, entre les résultats empiriques et les dimensions théoriques.
Les propositions de communication sont à envoyer, au plus tard le 12 février 2020, conjointement à :
Mohamed SOUDANI, responsable du colloque : mohamed.soudani@univ-lyon1.fr
Catherine LANARIS, co-responsable : catherine.lanaris@uqo.ca
Monia MANNAI, co-responsable : mannai.monia@yahoo.fr
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